Publié le 23 décembre 2020 dans Gouvernance
Source : monasbl.be
Dans la gestion de l'ASBL, le rapport d'activités constitue tout à la fois un exercice de bonne gouvernance, de concertation et de communication interne et externe.
Bien qu'il ne soit pas obligatoire sur le plan légal, le rapport d'activités apparaît comme un outil incontournable pour la bonne gestion de l'ASBL.
Document de référence, il fait le lien entre l'assemblée générale (AG) de l'ASBL, son conseil d'administration (CA), ses membres, ses soutiens et ses bénéficiaires, en abordant les questions de gestion financière et d'administration générale. Il constitue à la fois :
La rédaction du rapport d'activités doit prendre en compte l'ensemble de ces aspects et de ces acteurs.
La rédaction du rapport d'activités de l'ASBL commence bien avant et se termine bien après la rédaction en tant que telle :
La rédaction du rapport d'activités implique un gros travail préparatoire, impliquant la plupart des acteurs de l'ASBL en interne (administrateur, responsable administratif, trésorier, chargé de projet, comptable, responsable RH, travailleurs ou leurs représentants, etc.) et, le cas échéant, en externe (partenaire, donateur, sponsor, etc.).
Ce travail doit vous permettre de récolter un maximum d'informations et de données chiffrées. Pour cela, il faut poser les bonnes questions lorsque vous rencontrez ces acteurs.
Préparez vos entretiens !
Ces interviews doivent aussi être l'occasion de décortiquer le fonctionnement de l'ASBL et de ses projets, ainsi que ses objectifs et résultats (ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas), afin d'en faire une présentation claire et cohérente. Avant même de commencer la collecte des informations, vous devez définir le cadre du rapport d'activités : à quoi va-t-il servir ? Quel sera son champ d'investigation ? À cet égard, établissez une première table des matières (y compris les annexes), quitte à la modifier plusieurs fois par la suite.
Au terme de cette phase préparatoire, vous devez disposer des éléments suivants :
Comme les autres supports de communication, le rapport d'activités vous offre la possibilité de mettre des visages sur les activités et projets de l'ASBL. Pensez à recenser toutes les personnes/équipes impliquées (travailleurs, volontaires, etc.).
Le rapport d'activités peut aussi être un temps de témoignage (pour les bénéficiaires, pour les soutiens, etc.).
Une fois la phase préparatoire terminée, il est temps de fixer (définitivement) l'ossature du rapport d'activités :
En fonction de votre budget et de votre rétroplanning, vous pouvez prévoir une version numérique de votre rapport (ePub multimédia, mini-site dédié, etc.) ou sa traduction dans une ou plusieurs langues. Sachez simplement que cela va multiplier les étapes de production et de contrôle.
Pendant la rédaction :
Les textes et contenus du rapport doivent être finalisés et validés avant le début de la mise en page.
Soumettez-les à l'ensemble des membres du CA, qui seront chargés de présenter le document à l'AG, mais aussi aux personnes de référence sollicitées pendant la collecte d'informations (chargés de projet, responsable financier, directeur RH, etc.), pour approbation. Après le passage devant l'AG, le rapport pourra encore subir quelques adaptations avant d'être diffusé vers l'extérieur (PDF sur le site internet de l'association, par exemple).
Même si vous ne faites pas appel à un graphiste, ne négligez pas la forme. Elle vaut autant que le fond !
La mise en page doit intégrer plusieurs niveaux de lecture (titres et intertitres, illustrations, tableaux et infographies, chiffres, phrases ou citations en exergue, termes en gras, etc.). En vue de l'AG, vous pouvez également prévoir une déclinaison du rapport sous forme de slides (présentation PowerPoint).
Ne vous contentez pas de relire vous-même à l'aide d'un logiciel de vérification de la grammaire et de l'orthographe. Idéalement, faites appel à un relecteur professionnel, sinon à un voire deux collègues qui ont l'habitude de travailler sur les textes et dont les aptitudes linguistiques sont irréprochables.
Prenez le temps de lire le rapport à voix haute (seul ou à plusieurs) : si vous butez sur une phrase, cela signifie que la formulation n'est pas assez claire.
La relecture doit se faire dans le texte brut et dans la maquette finale.